lundi 13 février 2017

L'aube de la renaissance

Bien que pour plusieurs, la saison avant le gel de l'hiver comporte certains aspects plutôt évocateurs de grand froid, pour moi, la saison recèle plutôt des aspects de couleurs et de dernières chaleurs avant la « morte saison »...

Les songes évocateurs de l'automne ne se résument pas seulement à voir les couleurs des feuillages changer et à voir les arbres se dénuder, mais aussi à

  • canaliser une énergie qui baisse à cause du temps de la saison qui, pour la majorité d'entre nous, est salutaire.  Restons donc à l’écoute de notre corps; nous remarquerons s’il nous oriente naturellement vers plus de temps de récupération et de repos.  Notre corps ne vit pas déconnecté des autres et de son environnement, dans une bulle artificielle hors du temps.  Il sent, observe et change avec l’automne;

  • jauger le sentiment de froideur, de sécheresse et d’anxiété à cause du temps.  Ce sont donc ces caractéristiques qui seront amplifiées pendant l’automne.  Quel que soit le sport ou l’activité physique que nous pratiquons (yoga, marche, course, tennis, etc.), profitons de cette activité pour explorer comment on peut ressentir de la légèreté sans pour autant se sentir dépossédé ou désincarné;

  • manger des fruits et des légumes de saison qui abondent et qui nous assurent un budget économique, des plats plus nourrissants et définitivement des repas plus goûteux.  Ces plats peuvent être emmagasinés pour plus tard;

  • "booster" notre système immunitaire qui semble, peu à peu, se fragiliser.  Les rhumes, grippes, fatigues, dépressions saisonnières et autres maladies vont pointer leur nez.  Des infusions, boissons chaudes et temps de repos accrus peuvent être salvateurs par moments;

  • calmer notre anxiété avec des exercices d'expiration plus longues.  Sans être totalement zen, on apprend rapidement que lors de l’inspiration, on soutient la vie, la joie, alors que lors de l'expiration, on se pose et on se sent appartenir;

  • éviter, lorsque c'est possible, de prendre des antibiotiques sans prescription majeure.  Les antibiotiques attaquent les bonnes bactéries qui se trouvent dans notre système digestif et dérèglent notre système immunitaire.  Plus la durée de la prise est longue, plus notre corps subit des dérèglements importants;

  • faire le tri et centraliser nos énergies sur notre vie.  Délestons-nous de ce qui nous alourdit, de ce qui prend trop de place ou qui vous n’est plus nécessaire afin de faire de la place dans notre vie et notre maison, permettant ainsi à une énergie nouvelle de venir s’installer.

 En dernier lieu, voici donc un quintet de pensées sur l'automne:


À l'automne des saisons, ce sont les feuilles qui meurent.
À l'automne de la vie, ce sont nos souvenirs.

L'automne est le printemps de l'hiver.

L’automne est une mutation, l’hiver une lutte, le printemps un épanouissement.

L’humain ne vit qu’une vie, la sauterelle ne vit qu’un automne.

L'automne raconte à la terre les feuilles qu'elle a prêtées à l'été.










jeudi 9 février 2017

La sérénité


En période de crise, plus que jamais, nous avons envie de sérénité, de calme et d’apaisement. Mais où trouver ces instants de grâce ?  Ou, plus simplement, comment les reconnaître quand ils nous traversent, et comment les susciter ?

La sérénité, c'est essentiellement un bonheur tranquille et connecté. La sérénité est une émotion agréable, même si, contrairement à la joie, elle est de basse intensité. Elle nous plonge dans un état d’apaisement intérieur et d’harmonie avec l’extérieur.  Nous éprouvons un sentiment de calme mais il ne s’agit pas d’un repli sur soi, d’un enfermement. Nous nous sentons confiants, en lien avec le monde, cohérents. Nous avons l’impression d’avoir trouvé notre place. 

C’est un phénomène qui nécessite la réunion de certaines conditions pour surgir.  Il est parfois provoqué par le cadre qui nous entoure, comme quand nous atteignons le sommet d’une montagne et que nous contemplons longuement le paysage ; ou que nous assistons au lever ou au coucher du soleil...  Parfois, notre environnement n’y est absolument pas propice, mais nous parvenons pourtant à la sérénité, «de l’intérieur» : par exemple, un état de calme qui nous habite paradoxalement alors que nous sommes compressés dans le métro.  La plupart du temps, c’est un phénomène subtil qui émerge quand la vie desserre un peu son étreinte sur nous et quand nous-mêmes lâchons prise.  Mais, pour le ressentir, il est nécessaire d’être dans un état d’esprit ouvert à l’instant présent ; si nous sommes dans la rumination, l’action ou la distraction, c’est beaucoup plus difficile.  Quoi qu’il en soit, et comme toutes les émotions positives, la sérénité ne s’éprouve pas de manière continue et permanente.  Ce n’est d’ailleurs pas le but recherché. Notre travail consiste à essayer d’augmenter la fréquence de ses apparitions, de les faire durer et de les savourer le plus possible.

Maintenant, je vous laisse sur ce quintet de dictons à propos de la sérénité:



Heureux celui qui ne s'attache qu'à l'essentiel; sa vie se déroule dans la sérénité.

Rien ne contribue davantage à la sérénité de l'âme que de n'avoir aucune opinion.

L'onde claire du fleuve se trouble en sortant de son lit, comme la sérénité d'une âme s'altère lorsqu'elle se répand dans le monde.

La fin du désespoir, je le sais maintenant, est la sérénité d'une solitude éternelle et irrémédiable, le silence de qui pleure seul dans une nuit infinie.

Dans les grandes perplexités, astreins-toi à vivre comme si l'histoire était close et à réagir comme un monstre rongé par la sérénité.