lundi 24 avril 2017

Le départ forcé de l'hiver?

Pour les personnes résidentes dans la région de Gaspé, il arrive sporadiquement que l'on doive "forcer" dame hiver à quitter plus rapidement le secteur afin de permettre aux chaleurs de se faire sentir plus vite.

En effet, les gens d'ici savent très bien que les grands froids n'arrivent que lorsque la Baie de Gaspé gèle complètement, un peu comme la partie congélateur ("congélo" pour les francophiles) de votre réfrigérateur ("frigo" pour les cruciverbistes)...

Mais, à l'occasion, il arrive que ce grand bloc de glace qui nous dévisage durant tout l'hiver nous fasse languir et qu'il décide de nous faire patienter plus que de coutume.

Mais, l'humain, aussi écologique qu'il se veut, perd patience et se résout à faire appel à un véhicule tout indiqué pour lui porter "main forte" et ainsi obliger ces "vilaines" glaces résiduelles de quitter plus rapidement notre région.

Vienne, pour cela, une superbe invention anglaise (Christopher Cockerell, anglais de la région de Cambridge, Angleterre: 1910-1999) que l'on nomme l'AÉROGLISSEUR.

Notre véhicule canadien brise, depuis bientôt deux jours, les glaces résiduelles de la baie afin de les laisser dériver plus rapidement vers le large et ainsi leur permettre de fondre, hors de notre vue.

Il est évident, à voir les photos qui suivent, que la nature animale qui "végète" sur ces glaces est parfois perturbée à la venue de la "carriole glissante", mais c'est, on doit le convenir, de très courte durée puisque qu'elle revient vite flotter soit sur les morceaux glacés qui se distancent peu à peu les uns des autres, soit sur les surfaces liquifiées qui apparaissent fort heureusement.

Le printemps ultime, apportant la renaissance printanière de la végétation et ainsi que les chaleurs plus que bienvenues n'est définitivement pas loin...














lundi 17 avril 2017

La fin de l'hiver?

Les journées se réchauffent doucement, le changement d’heure est effectif depuis peu, le printemps est à nos portes d'ici quelques semaines à peine, mais le soleil n’est pas toujours au rendez-vous et l’attente peut être longue. Fatigué(e)s par le manque de lumière et par le froid, nous avons parfois du mal à supporter les dernières semaines d’hiver. Voici quelques conseils pour garder le moral et rester en forme pour se préparer au changement de saison.

S’accorder du repos

Ce conseil peut sembler paradoxal si l’arrivée du printemps vous donne envie de vous activer, mais le repos est indispensable pour se remettre de la fatigue hivernale. Les changements de température sont souvent associés à l’arrivée de maladies. Un organisme reposé est plus efficace pour résister aux attaques des microbes, virus et bactéries. Alors n’hésitez pas à faire une sieste après le déjeuner si vous en ressentez le besoin et à vous coucher un peu plus tôt pour profiter des premières heures du matin.

Profiter de l’extérieur

Le soleil, plus ou moins caché par les nuages, est une excellente source de vitamine D, qui nous aide à rester en forme. Sortez vos bottes, votre manteau, et bravez le mauvais temps. Passer quelques dizaines de minutes dehors, en forêt par exemple, permet de se connecter à la nature, d’améliorer notre humeur et renforcer notre système immunitaire. Les premières fleurs printanières feront leur apparition dans quelques semaines.

Les derniers fruits et légumes

Manger de façon équilibrée et s’hydrater régulièrement nous aident à faire le plein d’énergie, à lutter contre la fatigue et à nettoyer notre organisme. Pensez à profiter des derniers fruits et légumes de l’hiver : betterave, chou, épinard, poire, pomme, kiwi et orange sanguine. C’est encore de saison, mais plus pour longtemps!

















mercredi 5 avril 2017

L'arbre



Je suis arbre,

    Dans ma solitude frissonnante,
    Je referme souvent les bras pour étreindre
    L’oiseau blessé qu’héberge mes rêves.
    Oiseaux nés de l’imagination ennemie
    Présage de vibrations intenses;
    Plumages si doux,
    Qui appellent les années-lumière d’étoiles inaccessibles.
    Pourtant,
        Je vous aime, étoiles et oiselets
        Qui vibrez en mes espaces intérieurs,
        Longtemps privés de tendres caresses.
        J’ouvre les bras d’extase confuse
        Pour baliser les chemins sombres et froids.


Je suis arbre,
    Tranche du Temps,

    Je décompte sans fin les années vécues à contre-courant de la Vie,
    Superpositions incalculables de joies et de peines insensées.
    Un jour, mon berceau entaille le sexe de la terre.
    Le lendemain, mon tombeau creuse la vulve de l’éternité.
    Au dernier jour, je tomberai de faiblesse,
    Terrassé par la joie.
    Vienne ce jour de grâces et de tempêtes;
    Coup fatal où j’accosterai à l’horizon de la terre
    Illuminé par l’éclair jusqu’à l’essence de ma sève;
    Là où nul oiseau de malheur ne viendra plus figer
    La mort au creux de mes membres renversés.


Je suis arbre,
    Humble batailleur,
        Chaste solitaire,

    Toujours relié au nombril de ma conscience-mère,
    Jet de sève qui coule en mon coeur,
    Sève volubile comme l’oiseau jaseur,
    Qui nourrit de silence mes racines profondes,
    Rigoles nourricières qui irriguent
    Jusqu’à la moindre de mes nervures,
    Ruisseaux mi-or, mi-argent,
    Chemins insoupçonnés vers l’oasis caché en mon noyau.


Je suis arbre,

    Mes racines, reflets argents de ma ramure d’or,
    Vilebrequins puissants, perforent la chair terrestre,
    Double soleil du pivot de ma vie,
    Où rien ne s’arrête, où tout commence
    Au sommet étoilé des feux roulants de lune.
    Mes pieds fouillent
    La matrice d’une terre aux innombrables secrets,
    Mon feuillage est un dôme de sanctuaire,
    Où le vent, aux paroles sonores
    D’un écho qui sans fin se parle et se répond,
    Chasse les esprits malfaisants.
    Mes racines prient courbées et recourbées,
    Jusqu’aux entrailles bénies d’une terre presque vierge.
    Quand mes feuilles tremblent sous la brise,
    L’ombre de mes vitraux se meut entre les ombres
    Et les lumières qui s’animent indéfiniment.


Je suis arbre,

    Et, pour que l’étincelle jaillisse de ma substance,
    J’ai besoin d’un glissement contre un frère de même nature.
    Les voisins, d’une étrange espèce,
    Se fraient un chemin entre mes racines.
    Depuis longtemps, j’ai renoncé aux couchers de soleil,
    Témoignages érotiques de la terre qui fait l’amour
    Presque tous les jours sur le lit de l’horizon.
    Je voudrais être aveugle tellement les couchers de soleil me font mal.
    Vieilli, je n’en vois plus que les ombres,
    D’une rose teinte, d’un turquoise mourant entre le val des monts.
    Enfant, seul aux abords de la clairière, je volais ses rayons;
    Adulte, sans fruit, comme un coureur de bois,
    Transplanté dans l’horrible jungle des villes,
    Les voisins m’étouffent.
    De mes bras aériens, j’enlace le vide,
    Enlisés dans un nuage de brume,
    Je culbute sous le vent qui bat contre les portes de mon être.
    De moi naît le feu qui protège et rassure.
    De part en part, dans les moindres fissures de mon tronc
    S’infiltre et se loge ton amour...